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Thomas Bacher

on/off

Exposition

25.01 - 25.03.2012

L'œuvre de Thomas Bacher prend racine dans la tradition la plus ancienne de la peinture américaine, la peinture de paysage; elle s'appuie aussi sur l'éclat et la jeunesse du Pop Art, elle renouvelle le courant hyperréaliste tout en en retournant le procédé.

Que nous donne à voir Thomas Bacher ? De superbes cartes postales américaines. Réalisées dans une technique très maîtrisée où il nous fait découvrir les deux faces de sa peinture. A la lumière, les qualités des matières phosphorescentes, le nouvel impressionnisme de sa technique poussée jusqu'à l'abstraction, les rapports entre les parties travaillées à l'acrylique phosphorescentes et les autres... Dans le noir (parce qu'il s'agit de peinture à voir aussi dans le noir), la qualité des lumières, la précision des reflets qui s'associent. Les profondeurs. Cette magie des paysages éclairés. Les bruits et les mouvements que, dans un premier temps, on croit percevoir. Et puis ce silence, cette rêverie méditante, cette intériorité où il nous conduit, là où nous nous y attendions sans doute le moins.

 

Développant sa technique picturale à l'aide d'acryliques phosphorescents, Bacher donne aussi à voir d'étonnantes peintures. Abstraites et matiéristes dans la lumière, elles révèlent peu à peu, dans le noir, à la manière d'un cliché à l'infrarouge qui saisirait l'esquisse sous l'œuvre, les couches profondes de cette abstraction matiériste : d'étranges graffitis qui avec le temps, se métamorphosent lentement et révèlent d'autres couches, plus profondes, de la peinture.

 

Non content de nous montrer la peinture dans la lumière et dans le noir, sa matérialité et son immatérialité, ses changements de couleurs, le silence sous l'image du bruit, la figure sous l'abstraction, cet artiste, avec pour seul matériau ces acryliques phosphorescents, nous conduit à travers ses paysages et son abstraction matiériste dans le temps de la peinture, au cœur d'un espace mouvant et magique, fait de fascination et de méditation.

 

Alain de Wasseige

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