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Jean Le Moal

Exposition

20.03 - 10.05.2015

Après Alfred Manessier et Olivier Debré, la Maison des Arts de Châtillon accueille une autre figure majeure de cette génération d’artistes qui ont profondément renouvelé la peinture non-figurative de l’après-guerre en France : Jean Le Moal (1909-2007).


L’exposition retrace l’évolution de son travail à travers une trentaine d’œuvres : huiles sur toile, aquarelles, gravures et lithographies exécutées des années 1930 aux années 1980 et dont certaines seront montrées au public pour la première fois. 

 

Depuis les toiles de ses débuts marquées par la double influence du Cubisme et du Fauvisme, on assiste à la disparition progressive de la ligne au profit d’une interprétation plus synthétique du motif (paysages bretons, natures mortes, figures).


Redécouvrant dans les années 1950 les paysages ardéchois de son enfance, Jean Le Moal en ressent une très vive émotion. La nature au sens large devient sujet privilégié et l’artiste s’attache à en restituer l’âme. Sa peinture se métamorphose : 

 

« De plus en plus j’éprouve le besoin de dessiner par la touche et par l’intérieur de la forme. C’est pour moi la manière la plus intense d’exprimer la substance de la peinture. (…) J’ai voulu rompre avec le dessin statique, le dessin qui cerne les choses (…) J’ai maintenant besoin de mouvement, de quelque chose de plus lyrique, qui éclate davantage. Je ne fais pas du mouvement pour le mouvement mais parce que je suis plus spontané (…). Maintenant, je commence à respirer plus largement, et la peinture me paraît avoir plus d’ouvertures ». 

JLM, 1959.


De voyages (l’Amérique du Sud notamment en 1965-1966) en projets (vitraux, décors de théâtre, tapisseries), c’est sa peinture que Jean Le Moal, provoqué par la nature et ses variations, renouvelle à chaque toile et dont l’exposition tend à rendre compte.


« Non seulement il apparaît comme l’un des inventeurs essentiels, dans les années quarante, du regard non-figuratif mais encore ne cesse, dans les décennies suivantes, d’en varier la focalisation en une saisie à mesure plus aigue de l’être du visible. » 
 

Michel-Georges Bernard (2001).

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